L’approche systémique de Paulo Alto – Prendre en compte les relations entre les éléments d’un système
Né dans les années 1950 des chercheurs de l’école de Palo Alto en Californie, dont les figures de proue sont Gregory Bateson (1904-1980) et Paul Watzlawick (1921-2007), ont appliqué les concepts de la systémique aux groupes humains. Cette systémique appréhende l’ensemble des interactions des éléments d’un système humain, avec ses règles explicites ou implicites. Ici l’explication des comportements n’est pas à rechercher dans ce que sont ou ne sont pas les personnes (l’intrapsychique), mais dans leur façon d’interagir.
Toute situation de communication, y compris conflictuelle, est abordée comme un système d’interaction entre personnes et entre les personnes et leur environnement (l’entreprise et ses enjeux, ses modes de production, etc.). Et tout comportement influence nécessairement ceux de l’autre et réciproquement, de sorte que la réflexion en termes de causalité linéaire, et de responsabilité disparaît. Le parti pris consiste à découvrir les « tentatives de solutions » mises en œuvre par la personne et qui, du fait de leur inefficacité, maintiennent et alimentent le problème. Les concepts utilisés habituellement par les systémiciens sont la métacommunication, le recadrage, la double contrainte, l’homéostasie et le changement d’un système, et l’intervention dite paradoxale avec un « renversement » des modes de pensée habituels. L’approche systémique vise à modifier les interactions entre les personnes plus que les individus eux-mêmes.